• Nuit et Brouillard

    23.00 

    «(…) Ce livre doit être chaudement recommandé à tous ceux qui, au-delà de l’odyssée d’un prisonnier magistralement écrite, cherchent également à comprendre ce qu’il advenait des prisonniers disparus en Allemagne au cours de la Seconde Guerre mondiale…» (Björn Egge, le quotidien Arbeiderbladet). Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de trop nombreux hommes ont été arbitrairement internés dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof en application du décret « Nuit et Brouillard ». Exception faite des Juifs, aucun prisonnier n’a été traité de façon aussi brutale que ces prisonniers « Nuit et Brouillard ». Un travail inhumain était censé les faire disparaître et personne ne devait connaître leur sort. L’auteur, qui a lui-même été prisonnier NN, allie témoignages et documents, détails et approche d’ensemble pour décrire à la fois l’existence de tous les prisonniers et celle de chacun d’entre eux… (Traduit du norvégien par Elisabeth et Christine Eydoux.)

    Christian Ottosen est né à Solund en 1921, dans l’ouest de la Norvège. De 1940 à 1942, il travaille pour le mouvement de résistance Theta, à Bergen. Arrêté par la Gestapo en 1942, il devient prisonnier NN et, jusqu’à la fin de la guerre, est interné dans différents camps de concentration d’Allemagne : Sachsenhausen, Natzweiler-Struthof, Dachau, Ottobrunn, Dautmergen, Vaihingen et Neuengamme. Après la libération, en 1945, il achève ses études et occupe ensuite divers postes clefs, qui vont de celui de président du Conseil national de la jeunesse et du Conseil national d’attribution des bourses à ceux de la direction du Comité de la formation supérieure nommé par les pouvoirs publics « comité Ottosen » et de la présidence du conseil d’administration de l’Office de la radio et télévision nationales…

    Nuit et Brouillard, un livre de Kristian Ottosen édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Ne trouves-tu pas que le temps change ?

    15.00 

    Les nouvelles de Daniel Simon sont comme des prises de température régulières du monde, des façons de se remettre sur pied alors que le ciel emporte le temps au-dessus de nos têtes. Nous restons parfois dans cette immobilité qui fait de notre fin une provisoire éternité : nous regardons la lumière tomber en nous et nous en diffusons, le temps d’une vie, quelques rayonnements.
    Un jour, le temps change, le monde bascule dans un ordre où nous n’avons plus toute notre place. Nous nous battons un court instant pour dilater ce temps, puis c’est fini…

    Daniel Simon, né en 1952 à Charleroi, est licencié en études théÉtrales. Il collabore régulièrement à plusieurs projets culturels au Portugal, Maroc, RDCongo, Roumanie, Tunisie… Depuis trente-cinq ans il anime des ateliers d’écriture. Il a notamment publié des poèmes (dont Épiphanies, Orange bleue éditions ; D’un pas léger, éditions Le Taillis Pré ; Dans le Parc, MEO, etc.), une vingtaine de pièces représentées ou publiées (Lansman), des nouvelles (L’échelle de Richer, éd. Luce Wilquin, 2006), des articles, des essais (Je vous écoute, Couleur livres, 2009 ; La Troisième séance, Couleur livres 2010). Il réalise par ailleurs des vidéos de création, dirige la revue Récits de Vie et la collection JE aux éditions Couleur livres.

    Ne trouves-tu pas que le temps change ?, un livre de Daniel Simon édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • N’êtes-vous pas patineuse ?

    9.50 

    N’êtes-vous pas patineuse ?, un livre de Charles Van Lerberghe édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Miroir de Marie

    21.00 

    Enfant, adolescente, jeune femme, tels sont les trois âges de Marie de Bourgogne, archiduchesse d’Autriche, que ce roman met magnifiquement en scène jusqu’à la chasse tragique dont elle mourut à 25 ans, ultime héroïne de cette période sombre et vivante qui annonce le déclin du Moyen Âge. À la mort de son troisième enfant, Marie de Bourgogne commence à écrire l’histoire de sa vie. Elle met à nu les jeux du pouvoir et de la guerre entre Valois de France et de Bourgogne, mais aussi son cœur de jeune princesse lucide, courageuse et fière de son rang, qui veut aimer et être heureuse, mais pas au prix du renoncement. Le roi Louis XI, son parrain et cousin, l’apprendra à ses dépens. Son père Charles tué devant Nancy, Marie de Bourgogne résiste aux entreprises bourguignonnes (Pays-Bas, Belgique et Luxembourg actuels). Enjeu central de tant de projets matrimoniaux et d’alliances politiques depuis l’âge de cinq ans, duchesse régnante à vingt, faisant face aux menaces intérieures et extérieures — la révolution et la guerre —, elle épouse, après bien des vicissitudes, Maximilian d’Autriche de deux ans son cadet. Mariage d’amour et de raison aux répercussions européennes, cette alliance sauvera Marie de la solitude, lui donnera le bonheur et l’aidera dans sa lutte acharnée contre la puissance et la ruse de Louis XI. À eux deux, Marie et Maximilian réussiront quelque temps à forcer le destin et l’apathie de l’Europe…

    Maxime BENOIT-JEANNIN est l’auteur de plusieurs romans, notamment Mademoiselle Bovary (coédition Belfond, 1991), Colonel Lawrence (Coédition Jean-Michel Place, 1992) et Chez les Goncourt (2004). De deux biographies exhaustives : Georgette Leblanc 1869-1941 (1998) ; Eugène Ysaye, le sacre du violon (2001). Et d’un essai sur les rentrées littéraires, La Corruption sentimentale (2002).

    Miroir de Marie, un livre de Maxime Benoît-Jeannin édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Mémoires d’un ténor égyptien

    18.00 

    Pour son retour au roman pur, Maxime Benoît-Jeannin, dissident oulipien, en hommage à Georges Perec, a organisé les noces de l’imagination et de l’humour. Faisant donner au roman ses ultimes ressources, il le lance comme un gaz hilarant sur la morne fiction contemporaine.
    Entre la mer du Nord et le Rhin, poussant une pointe vers le Sud, s’étend la Banane Bleue, une ville repoussante et damnée.
    Au-dessus vole parfois SuperRoman, qui se cache sous l’identité d’un journaliste du quotidien L’Éternité.
    Les personnages sont au-delà de la vie et de la mort. Ils agissent, dialoguent, vont et viennent, sans qu’il y aille de leur responsabilité.
    Une lectrice très charnelle a confié à Salomon d’Urtald, alias Stephen Mallarmus, une improbable mission. La suivre, afin de la protéger d’un motocycliste-fantôme. Ce qui le mènera loin. Jusqu’au cœur du roman, aussi irradiant que le réacteur d’une centrale nucléaire, là où vit le maître du second degré…
    Ainsi tout s’enchaîne jusqu’à la fin, malgré les diversions du commissaire Beauvais et les tentatives de JBM, alias SuperRoman, qui ne cesse d’évoquer ses missions passées à Oulan-Bator dans l’espoir de brouiller les pistes.
    Les personnages échangent leur identité. Et Stephen Mallarmus, décidément le plus fort, surgit de la mer toujours recommencée…

    Maxime Benoît-Jeannin est l’auteur de plusieurs romans, dont Mademoiselle Bovary (coédition Le Cri-Belfond, 1991), Colonel Lawrence (Coédition Le Cri-Jean-Michel Place, 1992) et Chez les Goncourt (Le Cri, 2004). De deux biographies exhaustives : Georgette Leblanc 1869-1941 (Le Cri, 1998) ; Eugène Ysaye, le sacre du violon (Le Cri, 2001) ; d’un essai sur les rentrées littéraires, La Corruption sentimentale (Le Cri, 2002). Et d’une Histoire de la Toison d’or (en collaboration avec Pierre Houart, Le Cri, 2006). Il vient de cosigner avec Pierre Houart, Histoire de la Toison d’or, chronique de l’ordre chevaleresque européen (Le Cri, 2006).

    Mémoires d’un ténor égyptien, un livre de Maxime Benoît-Jeannin édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Manuel et anthologie de littérature belge à l’usage des classes terminales de l’enseignement secondaire

    20.00 

    Enseigner la littérature belge de langue française dans l’enseignement secondaire est un objectif commun aux programmes de tous les réseaux. Mais pourquoi ? Et comment ? Telles sont les questions auxquelles répond ce manuel novateur destiné aux enseignants et aux élèves.
    Les auteurs n’ont pas voulu écrire une nouvelle histoire de cette littérature, ni composer un recueil de morceaux choisis. Ils proposent des séquences et des « situations-problèmes » concrètes permettant aux élèves de s’approprier du savoir littéraire. Ils rassemblent à cette fin des textes connus et moins connus, des références, des suggestions, bref un matériau volontairement diversifié décliné en de multiples séquences d’apprentissage. Chaque extrait peut, à son tour, susciter des travaux personnels, tant en compréhension qu’en production, et faire l’objet de comptes rendus, de débats, ou être le point de départ d’une recherche personnelle ou en groupe.

    Françoise Chatelain est licenciée en philologie romane (ULB) et prépare une thèse sur l’enseignement de la littérature française en Belgique francophone. Elle est professeur de français dans l’enseignement secondaire depuis trente ans. Elle a publié Durendal, une revue catholique au tournant du siècle (Bruxelles, ARLLF, 1983), collaboré au Dictionnaire des œuvres. Lettres françaises de Belgique (Bruxelles, De Boeck, 1988 et suiv. ) et à l’Anthologie du roman historique en Belgique francophone (Bruxelles, Le Cri, 2008).

    Paul Aron est directeur de recherches au FNRS et professeur à l’Université libre de Bruxelles. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire de la littérature belge et collaborateur de la revue Textyles. Parmi ses publications dans le domaine belge, on citera : La mémoire en jeu. Une histoire du théâtre de langue française en Belgique (Bruxelles, La Lettre volée-Théâtre National de la Communauté française de Belgique, 1995) ; La littérature prolétarienne en Belgique francophone depuis 1900 (Bruxelles, Labor, 2006) ; Vérités et mensonges de la collaboration. Trois écrivains racontent « leur » guerre (Raymond De Becker, Félicien Marceau, Robert Poulet) (avec Cécile Vanderpelen-Diagre – Bruxelles, Labor, 2006). Il a dirigé avec José Gotovitch le récent Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique (Bruxelles, André Versaille éditeur, 2008).

    Manuel et anthologie de littérature belge à l’usage des classes terminales de l’enseignement secondaire, un livre de Paul Aron édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Making of, la réalisation de 21 albums légendaires

    16.00 

    Les albums qui bercent notre imaginaire et constituent l’histoire du rock ont véhiculé, lors de leurs réalisations, des informations où il est parfois difficile de faire la part entre le vrai et le faux. Marc Ysaye reprend systématiquement les faits et, pour notre plus grand plaisir, fait revivre les intrigues et les légendes nées de l’alchimie entre les musiciens et leurs talents…
    On lit ces Making of avec délectation, on retourne vers les albums, on découvre ou on se souvient…

    Marc Ysaye est animateur à la RTBF depuis 1982. Il a fait toutes ses classes à Radio 21 où il a produit une série impressionnante d’émissions et de séquences. Le 3 janvier 1988 il crée la première de son émission du dimanche matin Les Classiques de Marc Ysaye. Le succès sera immédiat. Il sera responsable des émissions du week-end jusqu’en 1994 puis s’occupera de dynamiser les petits matins jusqu’en 1999. En 2000 il est désigné chef d’Antenne de Radio 21 puis en devient le Directeur en 2001. Depuis 2003 Marc Ysaye est le Directeur de Classic 21 qu’il a fondée. Il est également le batteur du groupe belge Machiavel avec qui il a enregistré une bonne quinzaine d’albums depuis 1976. Il a créé en 2005 en collaboration avec Laurent Rieppi l’émission Making Of qui a été un succès instantané. Aujourd’hui ce sont plus de trois cent émissions qui ont été enregistrées, et le Making Of est l’émission la plus « podcastée » des Radios de la RTBF.

    Making of, la réalisation de 21 albums légendaires, un livre de Marc Ysaye édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Maeterlinck, l’arpenteur de l’invisible

    28.00 

    Maeterlinck, l’arpenteur de l’invisible, un livre de Paul Gorceix édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Maeterlinck en partie double

    12.00 

    L’audace de l’entreprise, entretenue par une hostilité déclarée à l’encontre de l’hégémonie des règles et des codes qui régissaient encore le théâtre français à la fin du XIXe siècle, nous incite à rompre avec l’image de Maeterlinck, grand bourgeois modéré, timide et volontiers sur la réserve. En fait, l’auteur du texte de Pelléas et Mélisande se révèle comme un rebelle, qui sait qu’il faut casser pour faire du neuf. (Paul Gorceix)

    Flamand, écrivant en français. Homme de science et poète. Fuyant le théâtre, auteur dramatique célèbre. Goûtant peu la musique, lui devant une grande partie de sa gloire. Aimé par Paris, n’y vivant guère. Accueilli royalement aux États-Unis, ne s’y plaisant pas. Célèbre en Belgique ; dès l’âge mûr, n’y mettant plus les pieds. S’évanouissant comme une jeune fille, boxant avec Carpentier. Mystique, moquant les mystiques. Penseur, doutant de la pensée. Cherchant la science, rejeté par elle. Aimant les pauvres, ayant des palais. Tel est cet homme, qui craint la mort dès l’enfance, qui ne fait que parler d’elle, et qui passe quatre-vingt-sept années à l’attendre. (Roger Bodart)

    Maeterlinck en partie double, un livre de Paul Gorceix édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Madame la mort

    15.00 

    Drôle de réveillon.
    Noël se fête en famille, d’accord, mais là, Pèlerin exagère. Faire entonner, entre deux toasts au caviar, “Minuit Chrétiens” par le chœur de ses maîtresses réunies – enfin, de ses “cousines”, comme il dit – c’est un peu… risqué. D’autant que les charmantes créatures sont flanquées d’époux dont la complaisance finira bien par atteindre son point de rupture. Si ce n’est déjà fait.
    À quel mari outragé appartient donc ce cadavre qui traîne, dans sa robe bleu pastel, sur la terrasse ?

    Stanislas-André Steeman (Liège 1908 – Menton 1970) n’a que quinze ans lorsqu’il publie ses premiers textes dans la Revue Sincère. Un ans plus tard, il entre comme journaliste au quotidien La Nation belge. Après avoir écrit à quatre mains avec un collègue, il publie Péril en 1929, son premier livre en solo. La notoriété suit rapidement. En effet, Six hommes morts remporte le Grand prix du roman d’aventure en 1931. C’est dans ces années aussi qu’apparaît son héros favori, Wenceslas Vorobeïtchik (dit M. Wens). L’Assasin habite au 21 (1939) et Légitime Défense (1942) (sous le titre Quai des orfèvres) sont portés à l’écran par Henri-Georges Clouzot. Pas moins de treize films seront ainsi tirés de ses romans policiers, et son œuvre traduite dans de nombreuses langues à travers le monde. Steeman est sans conteste, avec Agatha Christie et Georges Simenon, un des maîtres du genre. Il se distingue notamment par son humour, sa précision narrative et la finesse de ses analyses psychologiques.
    À l’occasion des 100 ans de la naissance de Steeman, les éditions Le Cri publient, durant 2008, neuf chefs-d’œuvre du maître du polar.

    Madame la mort, un livre de Stanislas-André Steeman édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Lointains Secrets

    16.00 

    En maître de l’illusion, l’auteur fait apparaître autant de personnages que de reflets : l’Enfant et Vivian, Lou et Yvo, Emily et Sandrine, diverses statures d’ambassadeurs en Inde, in fine la figure mythique d’un passager du temps à Venise, comme s’il nouait devant nous le nœud même d’un mystère qui est la vie, tout en nous disant, sourire en coin : « Essayez donc de trouver le truc… »
    Le roman Lointains secrets est suivi d’une nouvelle intitulée Les beaux enfants.

    « L’originalité de Delzenne a quelque chose de rafraîchissant, quels que soient les thèmes qu’il aborde, et même s’ils sont graves. Faut-il l’attribuer à son anti-conformisme de nature, sa passion de la beauté, le raffinement de sa culture, le ciselage de son écriture ? À tout cela ensemble, sans doute… » (Jacques Franck)

    « Delzenne, très dandy comme les personnages d’acteurs, de peintres, de musiciens qui émaillent ses romans. Variations sur toutes les gammes de l’amour. » (Gaël)

    « Morand doit disputer sa main à Beau Brummel et Yves-William Delzenne se contente de demeurer en suspension dans ce monde où il incarne une espèce nouvelle. » (Le Vif l’Express)

    Lointains Secrets, un livre de Yves-William Delzenne édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Littérature et société en Belgique francophone (1944-1960)

    23.00 

    Après la Seconde Guerre mondiale, la vie littéraire belge connaît une phase d’effervescence remarquable. De nombreuses revues littéraires émergent, l’esthétique néoclassique gagne les différents genres littéraires, de jeunes dramaturges s’illustrent en Belgique et à l’étranger, plusieurs écrivains remportent des prix prestigieux en France, les poètes sont plus actifs que jamais… De leur côté, les pouvoirs publics mettent sur pied un système de subventionnement des arts et des lettres, qui repose notamment sur la création du Théâtre national et du Fonds national de la littérature.
    Malgré cette vitalité, la période reste méconnue. Dans cet ouvrage, qui est le premier sur le sujet, Bibiane Fréché étudie les écrivains et leurs œuvres, mais aussi les relations que les auteurs entretiennent avec les institutions littéraires, les pouvoirs publics et avec la société en général. Se dessinent alors des réseaux interpersonnels passionnants, qui donnent toute leur dimension aux choix littéraires de l’époque.

    Docteur en Philosophie et Lettres de l’Université libre de Bruxelles, Bibiane Fréché est chargée de recherches du FNRS. Elle s’intéresse à la littérature belge, ainsi qu’aux relations entre les mondes littéraires francophone et anglo-saxon. Elle a enseigné à l’Université Castilla-La Mancha en Espagne, ainsi qu’à l’Université d’Oxford.

    Littérature et société en Belgique francophone (1944-1960), un livre de Bibiane Fréché édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Lettres à Jacques Ferrand 1946 – 1994

    9.50 

    Édition présentée, établie et annotée par Francis Willems. Dans ces lettres à Jacques Ferrand, Paul Willems évoque tour à tour, et avec autant de bonheur, les réalités quotidiennes les plus banales et ses moments privilégiés de méditation et d’inspiration. L’écrivain s’y révèle sous un jour particulier, qui n’est pas celui que son œuvre théâtrale nous a appris à connaître. On y retrouve un Paul plus authentique, plus simple, tel qu’il était tous les jours. Chaque lettre est un poème, parfois une fantaisie picturale, un billet où le rire le dispute à l’esprit d’observation, où la nature joue un grand rôle.
    Ce que nous retrouvons dans ces émouvantes lettres à un Ami : l’authentique respiration d’amitié qui animait Paul Willems, et qu’il parvenait si bien à partager. (F. W. )

    Paul Willems (Anvers, 1912-1997), écrivain et fils de l’écrivain Marie Gevers, a été élevé dans le domaine enchanté de Missembourg, non loin d’Anvers, dont l’univers n’a cessé de l’imprégner. Conseiller au palais des Beaux-Arts de Bruxelles (dont il fut jusqu’en 1982 le directeur-général), son activité d’organisateur culturel sera considérable, puisqu’il sera à la fois à l’origine des Jeunesses musicales, du volet culturel de l’Expo 58 ou du Festival Europalia. Il a débuté en littérature comme romancier, et l’on constate dès ses premiers livres, Tout est réel ici, L’Herbe qui tremble, Blessures, une capacité rare à débusquer, derrière les faits les plus apparement anodins, des développements insoupçonnés. Il se révéla par ailleurs un dramaturge d’une grande originalité, que la comparaison avec Maeterlinck ou l’évidente filiation avec le romantisme allemand ne suffit pas à résumer. Fréquemment joué dans les pays germaniques, il obtint en 1966 le prix Marzotto, la plus haute distinction internationale qui puisse échoir à un auteur dramatique. Il succéda à sa mère à l’Académie royale en 1977 et a été couronné en 1980 du prix quinquennal de Littérature française de Belgique.

    Lettres à Jacques Ferrand 1946 – 1994, un livre de Paul Willems édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Les Parchemins de la Tour

    20.00 

    Autour d’Edmond Beaucarne, le XIXe siècle redevient un style de vie.
    Entraîné très jeune dans le tourbillon de la passion politique qui préparera la révolution et l’indépendance belges, Edmond Beaucarne découvre les hommes et leurs passions dans une confrontation qui attise sa pensée. La sagesse précoce ne le prépare cependant pas aux amours qui l’attendent. Un voyage à l’étranger en chaise de poste, un carnet intime rédigé dans la solitude, l’amitié platonique et les attraits ancillaires, la fonction publique, les amis de la capitale, la famille de nièces et de neveux toujours plus nombreuse… ne sont qu’étapes successives qui échelonnent le flot des jours et les questions qui surgissent.
    Où se situe-t-on dans l’évolution des goûts et des idées lorsque l’action vous sollicite sans jamais vous convaincre ?
    L’homme jeune de 1828, homme mûr en 1848, vieillard enfin lorsqu’il lâchera la plume, va-t-il recréer pour nous une subtilité d’ambiance devenue rare ? Une mentalité oubliée ? Dès sa genèse, le livre est européen. Il concerne le double héritage des Lumières et du passé chrétien. Edmond est de tous les pays — non pas uniquement belge.
    Son témoignage nous restitue notre identité…

    Nicole VERSCHOORE, née à Gand en Belgique, est docteur en philosophie et lettres. Boursière du Fonds national belge de Recherche scientifique et assistante à l’université de Gand, journaliste, elle publie régulièrement dans la Revue générale et la revue électronique www.bon-a-tirer.com. Parlant six langues et amoureuse des grandes capitales européennes, elle se veut citoyenne du monde et passe le meilleur de son temps à revoir et à sauvegarder la vérité du vécu.
    On se souvient de son premier roman, Le Maître du bourg (Gallimard, 1994), qui a bénéficié d’un large succès. De nombreux lecteurs attendaient la parution de ces Parchemins de la tour, qui confirment aujourd’hui le talent et la sensibilité d’un grand auteur.

    Les Parchemins de la Tour, un livre de Nicole Verschoore édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Les Fruits de la solitude. Quatre saisons à Port-Royal

    18.00 

    En cette année 1655, Robert Arnauld d’Andilly cultive des pêches pour la table royale et enseigne la poésie latine aux élèves des Petites Écoles, dont fait partie le poète Jean Racine. Sa fille Élisabeth, promise à la vie religieuse par les ultimes volontés de sa mère, lui donne du souci en refusant de suivre un destin tout tracé.
    Patriarche de la famille Arnauld bien connue à l’époque, familier de princes, ancien courtisan ayant fréquenté les salons libertins, Robert Arnauld d’Andilly s’est retiré à Port-Royal parmi les « Solitaires » pour mieux mourir au monde. La grande abbaye cistercienne, sur laquelle plane l’ombre de saint Augustin et de Jansenius, sera pour lui le cadre d’une vie champêtre, où il pourra donner libre cours à sa passion des jardins tout en s’adonnant à l’écriture et à la méditation. Malheureusement, la haine des jésuites à l’encontre des jansénistes vient troubler la paix du lieu : son rayonnement intellectuel fait de l’ombre au Roi Soleil.
    Malgré son vœu de solitude, Robert d’Andilly reçoit de nombreuses visites dans sa tour d’ivoire. On verra ainsi défiler une série de visiteurs : Blaise Pascal, familier et défenseur de Port-Royal ; la Grande Mademoiselle, cousine du roi Louis XIV ; Madame de Sablé et sa troublante amie la comtesse de Saint-Maur ; Monsieur de Sainte-Colombe ; Pierre Arnauld, disciple de Paracelse ; un gentilhomme hollandais nommé Spinoza, fabricant de lentilles à Amsterdam… Une galerie de personnages avec lesquels Robert Arnauld d’Andilly entretiendra des conversations, parfois secrètes, dont certaines iront jusqu’à le déstabiliser dans ses convictions religieuses et dans ses principes moraux.

    Catherine d’Oultremont est née en Catalogne. Elle vit aujourd’hui en Belgique, où elle se consacre à l’écriture et à la peinture.
    Les Fruits de la solitude est son troisième roman, après Le Prince de la Concorde (Le Cri, 2006) et Le Souffle des ancêtres (Le Cri, 2008).

    Les Fruits de la solitude. Quatre saisons à Port-Royal, un livre de Catherine d’Oultremont édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

  • Les fils du sénateur

    10.00 

    Récit traduit de l’allemand par Alain Préaux
    Cette nouvelle de Theodor Storm fut conçue entre fin 1879 et juin 1880. Elle parut en octobre 1880 dans la Deutsche Rundschau, c’est-à-dire en feuilleton ou prépublication, comme il en allait souvent à l’époque pour ce genre littéraire très prisé. Elle s’inscrit dans la longue lignée des Chroniknovellen (ou « Nouvelles historiques ») que Storm avait initiée dès 1875/76 avec Aquis submersus. Son motif principal est celui de la rivalité fraternelle, un motif privilégié dans la littérature allemande de Goethe à Grillparzer en passant entre autres par Klinger, Leisewitz et Schiller. Storm lui-même y reviendra dans l’un de ses chefs-d’œuvre, Zur Chronik von Grieshuus (1884). Dans Die Söhne des Senators, la tension monte graduellement entre les frères. Elle est rendue d’une façon magistrale qui n’exclut nullement un humour temporisateur, présent tout au long de la nouvelle.

    Né le 14 septembre 1817 à Husum, petite ville du Slesvig, alors danois, Hans Theodor Storm était le fils aîné de l’avocat Johan Casimir Storm et de Lucie Woldsen. Son père, jugeant que le niveau des études secondaires à Husum n’était pas suffisant, l’envoya terminer son parcours scolaire au célèbre Katarineum de Lübeck (que devraient fréquenter également, mais quelques décennies plus tard, les frères Heinrich et Thomas Mann). Grâce à son ami Ferdinand Röse, il s’initia à la littérature allemande moderne et se montra surtout impressionné par les Lieder de Heinrich Heine, les œuvres de Joseph von Eichendorff et le Faust de Goethe.

    Les fils du sénateur, un livre de Theodor Storm édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)