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MANIEMA, espace et vies
En raison de sa position géographique, le Maniema a depuis longtemps constitué un carrefour ouvrant la voie à la fois vers les Kasaï à l’ouest, le Katanga au sud et la Province-Orientale au nord. Plusieurs courants migratoires ou guerriers ont transité par le Maniema avant de poursuivre vers l’est, le nord ou le sud. Les traitants arabo-swahilis venus de l’est ont investi d’abord le Maniema avant de conquérir la Province-Orientale et les Kasaï. Au début de la colonisation belge, le voyageur Stanley et bien d’autres, comme Cameron, Foa, Von Gotzen… ont dû transiter par le Maniema pour accéder à d’autres régions du Congo. Il en va de même avec les rébellions postcoloniales : celle des Simba de 1964 a conquis le Maniema avant de se répandre au nord et à l’ouest. Quant à l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) qui conduisit L. D. Kabila au pouvoir en 1997, elle a utilisé le même couloir pour accéder au Kasaï.
Créée en 1962, la province du Maniema perd ce statut en 1966 et voit ses sept territoires administratifs répartis entre les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, à cause des conflits qui la dominent, de son rôle dans la rébellion des Simba, mais aussi de son faible poids économique et démographique. À la suite de la nouvelle organisation administrative de 1967, le Maniema est rétabli comme l’un des trois districts de la province du Kivu recréée dans sa configuration du 30 juin 1960. Et en 1988, encore sous le régime Mobutu, le Maniema redevient une province, statut qu’il conserve jusqu’à ce jour.
En plus de l’évolution sociopolitique et administrative, cette monographie sur le Maniema consacre de longues pages aux aspects physiques (géologie, flore, faune…), à l’économie, à la santé et à l’éducation dans la province.MANIEMA, espace et vies, un livre de Jean Omasombo Tshonda édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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Haut-Uele, trésor touristique
Les images qui viennent à l’esprit lorsque l’on songe au Haut-Uele sont d’abord celles de ses populations renommées, les Mangbetu, les Azande, les Logo, les Budu, les Mayogo — dont la richesse et la diversité des cultures avaient frappé les conquérants, tant Arabes qu’Européens.
La présente monographie a pour ambition, outre de présenter ces peuples, de donner un aperçu général de la situation géographique, du relief, de la géologie, de l’hydrographie, de la faune, de la flore et de la démographie du Haut-Uele, et d’analyser, plus en profondeur, son évolution historique, culturelle, administrative politique, économique et touristique.
Au plan historique, elle montre, notamment, comment le Haut-Uele a été particulièrement sensible aux diverses perturbations qu’a connues le pays après l’indépendance. Elle analyse la rébellion des Simba, d’abord, au milieu des années 1960, et celles de la fin des années 1990 et du début 2000, ensuite, qui furent particulièrement destructrices, rébellions auxquelles s’ajoutèrent l’affaiblissement/désintégration de nombreux pouvoirs locaux et les interventions de dirigeants d’en haut dans les affaires locales.
Elle consacre un important chapitre aux peuples qui composent le Haut-Uele, à leurs langues, à leurs expressions artistiques et musicales et à leur vie religieuse.
Au plan administratif, elle analyse pourquoi, aujourd’hui, la région connaît une organisation comportant plus de chefferies que de secteurs, ces pouvoirs locaux que l’autorité coloniale (re)construisit et/ou reconnut en fonction de critères liés à des enjeux locaux ou à ses intérêts propres.
Elle s’interroge aussi sur les raisons pour lesquelles le Haut-Uele se trouve livré au trafic et à l’occupation armée. Trafic et occupation liés à sa position géopolitique (il se situe aux frontières du Sud-Soudan et de la République centrafricaine, et non loin des frontières ougandaises, dans leurs parties les moins administrées) et favorisés par des espaces peu habités regorgeant de richesses naturelles (dont l’or et l’ivoire), d’une part, et par un pouvoir local tribal émietté de type «ancien», sans grande capacité de résistance aux conquêtes militaires, d’autre part.
Elle décrit l’évolution négative d’une économie basée, d’une part, sur des cultures (le palmier à huile, le coton, l’arachide, l’hévéa, le café Robusta) de plus en plus délaissées et, d’autre part, sur l’exploitation de mines d’or, à Moto, par un Office des mines d’or de Kilo-Moto, qui n’a pas toujours suffisamment mis en valeur les ressources existantes. Elle montre également comment l’économie des «colons» du Haut-Uele en particulier, et de la Province-Orientale en général, a été un élément déterminant, en 1973, dans la décision du régime Mobutu de nationaliser les entreprises ayant appartenu aux étrangers.
Elle aborde, enfin, les cinq grands défis qui se posent au Haut-Uele: les transports, les communications, le tourisme, dont les atouts locaux sont non négligeables, l’enseignement et la santé.Haut-Uele, trésor touristique, un livre de Jean Omasombo Tshonda édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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de Jules Gheude
François Perin
Peu d’hommes politiques belges ont atteint un tel niveau de prestige, d’intelligence et d’éloquence et communiqué autant d’enthousiasme.
Alors que la Belgique est confrontée à la poussée de plus en plus forte du nationalisme flamand, le lecteur trouvera ici les vérités insupportables et les avertissements que le brillant constitutionnaliste n’eut de cesse de débiter, avec parfois l’énergie du désespoir.
François Perin, un livre de Jules Gheude édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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Une Révolution du Monachisme en Belgique (XIIIe-XVIIIe siècles)
En rédigeant un premier ouvrage traitant des monastères traditionnels qui à partir du VIIe siècle se multiplièrent en Belgique : bénédictines d’abord, prémontrés au XIIe siècle, cisterciens au XIIe et XIIIe et quelques chapitres soumis à la règle de saint Augustin, l’auteur constata que l’expansion de ces communautés s’arrêtait dès cette époque de façon quasi définitive.
Le comportement fastueux de beaucoup d’abbés, à la fois dignitaires religieux et seigneurs féodaux, inamovibles, gérant d’immenses et riches domaines exaspérait le peuple qui aspirait à retrouver la simplicité apostolique des premiers chrétiens et se laissait de plus en plus séduire par des illuminés sans formation, qui embrigadaient nombre de chrétiens biens intentionnés dans de petites communautés isolées dont certaines versèrent rapidement dans diverses hérésies. Une rupture entre l’Église traditionnelle et ces nouveaux chrétiens devenait inévitable d’autant plus que les moines se montrèrent incapables d’endiguer ce phénomène.
Surgirent alors dès le début du XIIIe siècle, malgré les réticences de l’église traditionnelle, de nouvelles communautés qui, à côté des monastères riches peuplés de moines pauvres, installèrent des religieux pauvres dans des couvents pauvres, pour affronter les adversaires sur leur propre terrain. Établis dans les villes, au milieu du peuple, nantis d’une solide formation, ces « frères » sortirent de leurs couvents pour aller prêcher la bonne parole en mendiant leur pain quotidien. Les ordres mendiants, Dominicains et Franciscains étaient nés. Simultanément se produisit un autre événement capital : l’irruption des femmes dans ce monachisme nouveau, en particulier des Béguines. Pour des raisons particulières, la règle de saint Augustin connut par ailleurs un essor extraordinaire. Cette révolution dans le monachisme entraîna une nouvelle expansion des fondations religieuses, parmi lesquelles les Carmes, les Capucins, les Minimes, les Jésuites et les Tiers-Ordres, Sœurs hospitalières, grises et noires, Claires riches et pauvres, les Ursulines, les Visitandines et tant d’autres.
Jusqu’au XVIIIe siècle, ces nouveaux ordres ont participé à la vie religieuse de notre pays et à notre histoire sociale, où ils jouèrent un rôle éminent que certains poursuivent encore aujourd’hui. Le présent ouvrage retrace comment ils ont vu le jour et comment ils ont traversé les temps difficiles.Joseph Lemmens, né à Boechout (Anvers) en 1921, est licencié en sciences commerciales maritimes, puis directeur général honoraire de la Commission Européenne pendant plus de vingt-sept ans.
Son amour des vieilles pierres et sa passion de l’Histoire le conduisirent à rassembler une documentation considérable sur nos anciennes abbayes. Après un livre sur l’histoire des monastères, il concentre ici ses recherches sur la révolution du monachisme apparue au XIIIe siècle.Une Révolution du Monachisme en Belgique (XIIIe-XVIIIe siècles), un livre de Joseph Lemmens édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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de Paul Gorceix
Maeterlinck, l’arpenteur de l’invisible
Maeterlinck, l’arpenteur de l’invisible, un livre de Paul Gorceix édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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Les feuilles bleues
L’Orbieu se traverse à gué, ensuite, c’est la montée difficile par un sentier large qui permet le passage des forestiers et de leur matériel. Une sorte de montée aux cieux en beauté graduelle : les Corbières, cela se distille, les splendeurs ne vous sont pas assénées comme à la Côte d’Azur où, les constructions mises à part, on ne peut que s’extasier. Une forêt de chênes verts ébréchée en dissimule une autre, unie et drue, nourrie d’humus, les samares, akènes volants qui, dirait-on, savent où se déposer, forêt comme hissée vers des sommets, lesquels, quand il a neigé, sont blanchis pour toujours. Ce blanc et ce vert nous escortent sans que jamais la pierre ne les déshonore ou ne les détrône, hormis quelque château-fort, délité comme il se doit, mémoire des hommes, rappel de la peur des uns pour les autres et de leur vigilance forcenée… On marchait d’un bon pas ; chemin faisant, je me suis bien gardée de signaler à Charles l’appellation de la moindre brindille : il préfère ne pas savoir, il me traite de pédante dès que je cite ; alors, l’arbuste mahonia, l’herbe rue, la lentisque, le cade pointu, le négunda — qui croît au bord de l’Orbieu — ou le genêt à deux faces, bouche cousue, ma fille, le grand homme apprécie le mystère, bien que ses reportages, il les truffait de précisions fatigantes. Oui mais c’était de l’exotisme. Nécessaire à la compréhension de millions de téléspectateurs. Tandis que moi, je compte pour du beurre ! Quand on grimpe, comme nous le faisons, on la boucle ! …
Marie NICOLAÏ est choisie toute jeune par Yves Allégret pour jouer dans Félicie Nanteuil aux côtés de Micheline Presle et de Louis Jourdan. Romancière, adaptatrice, essayiste, elle a mené par ailleurs une activité soutenue auprès des Femmes Chefs d’Entreprises ; dans le domaine de l’audio-visuel avec Femmes dans le monde, dont elle est titulaire, et au cœur du Groupe du roman. Elle est aujourd’hui vice-présidente de l’Association des écrivains belges de langue française, membre administrateur de la Société royale protectrice de l’enfance, membre du comité de l’International P.E.N., sociétaire de la Société des gens de lettres (Bruxelles, Paris).
Les feuilles bleues, un livre de Marie Nicolaï édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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La Constitution belge, lignes et entrelignes
Toute Constitution digne de ce nom est conçue pour des citoyens libres. C’est à ceux-ci que le présent ouvrage s’adresse. Il entend mettre à leur disposition le texte même de la Constitution belge, dans sa version la plus récente, tout en les éclairant sur le contenu, la portée et les enjeux de chaque article constitutionnel. Les « lignes » et les « entrelignes » de la Constitution, en quelque sorte. Il s’agit, par là, d’entretenir, voire de renforcer, le lien étroit qui doit unir une Constitution à ses destinataires.
Cet ouvrage est une œuvre collective. Il a été réalisé conjointement par tous les membres — professeurs, assistants, chercheurs — du Département de droit public de l’Université Catholique de Louvain. Afin de renforcer la dimension citoyenne de l’ouvrage, le concours d’un certain nombre de personnalités a été sollicité. Elles sont issues de divers domaines de la société civile. Elles ont accepté, à partir d’un ou de plusieurs articles de la Constitution, de livrer un « témoignage », c’est-à-dire de prolonger le commentaire par des impressions, des expériences ou des idées plus personnelles. Ces témoignages montrent que, loin de ne concerner qu’un cercle limité de spécialistes avertis, la Constitution a vocation à interpeller tout citoyen.Marc VERDUSSEN (Bruxelles, 1962) est docteur en droit et licencié en criminologie. Avocat au barreau de Bruxelles pendant douze ans, il est aujourd’hui professeur à l’Université Catholique de Louvain, où il enseigne dans les disciplines du droit constitutionnel, du droit administratif et des droits de l’homme. Récemment, il a effectué un long séjour de recherche à la Law School de l’Université de Berkeley, en Californie. Il est actuellement professeur invité à l’Université d’Ottawa (Canada), à l’Université de Szeged (Hongrie), ainsi qu’à l’Université de Liège. Auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques, il a été désigné, sous la précédente législature, comme expert de la Commission parlementaire de Renouveau politique. Il vient de publier un livre sur la légitimité de la Cour constitutionnelle (Labor).
La Constitution belge, lignes et entrelignes, un livre de Marc Verdussen édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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de Alain Roba
L’Enlèvement d’Europe. Trois millénaires d’un mythe.
Selon la Mythologie grecque, Zeus, épris de la princesse Europe, fille d’Agénor, roi de Tyr, se métamorphose en taureau pour la séduire. Confiante, elle s’assit sur le dos de l’animal qui l’enleva et la conduisit jusqu’en Crète. Là, il l’épousa. De cette union naquit Minos et sa dynastie. Le voyage d’Europe la conduit d’Orient en Occident où elle donne son nom au continent européen.
De l’Antiquité à nos jours, l’histoire de l’art est parsemée de représentations de ce mythe. De la statuaire hellénique aux artistes contemporains, de siècle en siècle, de la Renaissance aux temps modernes, la peinture, la poésie et la musique ont rebondi vers les sources millénaires.
Jeune fille « ravie », puis amante à l’époque romaine, plus tard jeune reine élégante, le taureau apaisé à ses côtés. Aux moments de troubles elle porte un casque telle Athéna gardant la Cité, prête à se battre pour une cause juste. Le grand public ignore le plus souvent les richesses historiques et culturelles communes à l’ensemble des citoyens européens.
Au travers de la représentation iconographique du mythe de l’Enlèvement d’Europe, ce livre pose la question de l’identité européenne, renforce le sentiment d’appartenance à l’Union européenne, et met en exergue la place de la Belgique en son sein.
La collection d’œuvres anciennes, des premiers siècles avant notre ère jusqu’au xxie siècle, fruit des recherches que j’ai menées depuis près de trente-cinq ans, permet ici d’admirer des estampes, gravures et livres anciens, des œuvres plastiques, groupes de porcelaine, numismatique antique et contemporaine, philatélie, médailles et objets divers, prouvant que l’ensemble politique auquel nous sommes attelés, a une histoire qui se trouve intimement liée à ce mythe fondateur : le ravissement par Zeus de la princesse Europe.
On trouvera également dans ces pages des cartoons et illustrations de presse sur des thèmes de l’actualité européenne des vingt dernières années… le sujet de l’enlèvement d’Europe y est fréquemment présent et montre que ceux qui, à leur manière, illustrent l’actualité de l’Union européenne dans la presse internationale, l’associent aux élans et enthousiasmes, aux défis et déceptions de sa construction. Ainsi, à côté des autres symboles européens, la princesse Europe accompagne les événements politiques de la construction de l’Union européenne, signe de mouvement plutôt que d’accomplissement.L’Enlèvement d’Europe. Trois millénaires d’un mythe., un livre de Alain Roba édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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Histoire de Bruxelles
Mille ans séparent Bruxelles, capitale européenne, du petit portus sur les rives de la Senne. Mille ans de gloires et d’épreuves, à partir d’une ville enclose dans ses deux murailles successives, qui s’est étendue au territoire des dix-huit communes voisines pour constituer une agglomération, puis une Région à part entière, entité de la Belgique fédérale.
Les constantes politiques, économiques, sociales et culturelles qui marquent, au cours des siècles, l’histoire de Bruxelles-Capitale forment la trame d’un biographie passionnante d’un bout à l’autre. Que celle-ci n’ait qu’un seul auteur, faisant miel de travaux des spécialistes des différentes époques et des savantes contributions d’ouvrages collectifs, donne au récit et aux analyses une saisissante cohérence.Georges-Henri DUMONT est agrégé en histoire (Université de Louvain), ancien conservateur aux musées royaux d’Art et d’Histoire, professeur honoraire à l’Institut catholique des hautes études commerciales, il a dirigé le cabinet de plusieurs ministres de la Culture française en Belgique. Ancien membre du Conseil exécutif de l’UNESCO, il préside, au sein de cette organisation, le comité international pour l’édition de la monumentale Histoire du développement scientifique et culturel de l’humanité. Il est membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises. Parmi ses nombreux ouvrages, on notera sa Chronologie de la Belgique, de 1830 à nos jours (Le Cri), et son Histoire de la Belgique (Le Cri). Son essai sur Léopold II (Fayard, 1990) a reçu le grand prix de la biographie de l’Académie française.
Histoire de Bruxelles, un livre de Georges-Henri Dumont édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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de Pierre Tilly
André Oleffe
André Oleffe (1914-1975) est un personnage peu commun dans le paysage politique belge. Directeur général et président de la Commission bancaire, au cœur des hautes sphères économiques et financières, il sera président du Mouvement ouvrier chrétien pendant plus de vingt ans avant d’occuper une fonction ministérielle à la fin de sa vie. Président du Conseil d’administration de l’UCL, il est l’un des pères fondateurs de Louvain-la-Neuve et de la Clinique Saint-Pierre d’Ottignies.
Personnage brillant, éclectique, homme de pouvoir et d’une grande influence, expert, il a joué, sans être sous les feux des projecteurs, un rôle de premier plan dans les grands dossiers qui ont traversé la Belgique de 1950 à 1975. Il faut citer la question scolaire, le contentieux belgo-congolais, la réforme fiscale, l’affaire de Louvain, le dossier énergétique, le fédéralisme.
Depuis sa mort en 1975, le contexte politique, économique et social a certes connu des mutations profondes ; son œuvre et son action, qui s’inscrivent dans une période fort importante de l’histoire de la Belgique, ne manque pourtant pas de nous interpeller sur des enjeux fondamentaux de la société belge d’aujourd’hui. On pense à l’énergie, le contrôle du marché des capitaux, la fiscalité, un système de santé de qualité, le dialogue communautaire, la démocratie économique et sociale et le développement de la Wallonie.
Cette biographie, richement illustrée et basée sur des archives inédites, nous livre le portrait d’un chrétien engagé dans son temps, visionnaire, bâtisseur. Jovial et ferme dans ses principes, charismatique et technocrate à ses heures, dirigeant et militant de terrain, il a consacré sa vie à défendre la cause de l’État, de l’Église et des travailleurs.Pierre Tilly est chercheur qualifié à l’UCL et professeur à la Haute École Libre du Hainaut Occidental. Auteur d’une biographie d’André Renard (Le Cri, 2005), il a publié de nombreux articles scientifiques consacrés à l’histoire de la Belgique et de la construction européenne.
André Oleffe, un livre de Pierre Tilly édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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Histoire de l’empire parthe
Voici la biographie passionnante d’un empire. Elle nous révèle une période méconnue de l’aventure humaine ; celle de la civilisation Parthe. Venus des steppes de l’Asie Centrale, au IIIe siècle avant J.-C., les Parthes — à l’origine des éleveurs nomades — ont fondé, en moins d’un siècle, un vaste empire sédentarisé, puissamment organisé, qui couvrit d’abord la Perse, puis tout le Moyen-Orient, de l’Euphrate à l’Indus. Confrontés aux royaumes des Grecs, issus des conquêtes d’Alexandre le Grand, puis aux empereurs romains, ils ont joué un rôle de premier plan dans l’histoire de l’antiquité. Infatiguables pionniers, ils ont, par leur position géographique à la croisée des mondes gréco-romain, chinois et indien, contribué dans une large mesure à la diffusion des arts, du commerce et des idées sur l’axe eurasiatique — la fameuse « Route de la Soie », dont ils furent les grands promoteurs. Mais les Parthes eurent aussi à répondre aux défis de l’histoire. Avec des fortunes diverses, ils furent à l’origine de notions qui marqueront l’évolution des sociétés humaines ; tels la chevalerie et le féodalisme, dont ils établirent les principes constitutifs. Ils ont tracé des routes ; dans l’architecture créé l’iwan — la voûte qui, plus tard, servira de base à nos bâtisseurs de cathédrales ; inventé de nouvelles techniques bancaires — comme le chèque.
André VERSTANDIG, historien, spécialiste du monde antique, né à Uccle (Bruxelles) en 1969.
Membre de la SRNB, et titulaire de plusieurs distinctions honorifiques, il est l’auteur de plusieurs livres et articles scientifiques
de premier plan sur l’archéologie de l’Orient Ancien.Histoire de l’empire parthe, un livre de André Verstandig édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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Julien Green et la voie initiatique
L’étude approfondie de Valérie Catelain éclaire sous un jour original l’œuvre essentielle d’un écrivain capable de situer sur un même parcours de sens la passion allant jusqu’au crime, le désespoir de la vie terne et l’espérance d’un salut possible. Ses analyses qui mettent en évidence le pitoyable et l’impitoyable de l’homme qui ont sollicité Green jusqu’à l’obsession, progressent à la façon du voyageur décrit et décrypté par l’écrivain de sorte que l’auteur et son exégète convergent dans une contemplation réciproque qu’il appartient au lecteur de percevoir et qui définit pour lui un autre voyage, celui de la connaissance partagée. Cet ouvrage en est l’indispensable viatique. (Georges Thinès)
Valérie Catelain, professeur de littérature comparée à l’Université catholique de Lille, docteur en littérature française, est une spécialiste reconnue de l’œuvre de Julien Green, à propos de laquelle elle a organisé de nombreux colloques internationaux. Ses publications portent notamment sur Edmond Jabès, Michel Mohrt et Romain Gary. Elle prépare un essai sur les récits de James Joyce et d’Anton Tchekhov.
Julien Green et la voie initiatique, un livre de Valérie Catelain édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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Histoire de la Belgique (des origines à 1830)
L’État belge n’existe que depuis 1830, mais un État ne surgit pas du néant grâce à une révolution aisément victorieuse. À travers les siècles, la Belgique a connu des avatars multiples, des phases de rayonnement et des heures d’effacement, c’est-à-dire une évolution qui explique la réalité d’aujourd’hui.
Qu’il analyse les convergences culturelles autour de l’Escaut et de la Meuse, qu’il évoque le rôle de Charlemagne, de Louis de Male, de Philippe le Bon, celui de Charles Quint, de Joseph II ou de Napoléon, Georges-Henri DUMONT réussit à dégager l’essentiel de l’accessoire et à faire revivre avec intensité le jeu des forces en présence. Son don exceptionnel de synthèse a été célébré par une critique unanime.Georges-Henri DUMONT est agrégé en histoire (Université de Louvain), ancien conservateur aux musées royaux d’Art et d’Histoire, professeur honoraire à l’Institut catholique des hautes études commerciales, il a dirigé le cabinet de plusieurs ministres de la Culture française en Belgique. Ancien membre du Conseil exécutif de l’UNESCO, il préside au sein de cette organisation, le comité international pour l’édition de la monumentale Histoire du développement scientifique et culturel de l’humanité. Il est membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises. Parmi ses nombreux ouvrages, on notera sa Chronologie de la Belgique 1830 à nos jours (Le Cri), et son Histoire de Bruxelles (Le Cri). Son essai sur Léopold II (Fayard, 1990) a reçu le grand prix de la biographie de l’Académie française.
Histoire de la Belgique (des origines à 1830), un livre de Georges-Henri Dumont édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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Georgette Leblanc, Maurice Maeterlinck
Des conversations avec Stanislavski inspirent à Georgette Leblanc les représentations de La Tragédie de Macbeth et de Pelléas et Mélisande à l’abbaye de Saint-Wandrille, sa résidence d’été. Femme d’énergie, elle sert le théâtre de Maeterlinck avec un dévouement absolu à Paris et dans les grandes capitales européennes.
Leur dialogue amoureux et intellectuel continue, exigeant et rude, jusqu’à la rupture en 1918. Le Prix Nobel lui avait écrit : « Même si tu n’avais pas été femme, tu aurais été le seul être que j’eusse aimé complètement. » Il lui reconnaît un don d’écrivain-né. « Mon cher Maurice, (…), lui répond-elle, “Tu me diras” toujours mieux et plus exactement que moi-même ! Et qu’importe que cela vienne de toi ou de moi… pourvu que la beauté naisse ! … » Elle se révolte cependant contre l’absorption totale de sa pensée et de sa personnalité. Trop tard…Maxime Benoît-Jeannin est, entre autres, le biographe de Georgette Leblanc (1869-1941) (Le Cri, 1998) et d’Eugène Ysaye (Le Cri, 2001), il est aussi le romancier de Mademoiselle Bovary (LeCri, 1991) et d’Au bord du monde, un film d’avant-guerre au cinéma Eden (Le Cri, 2009).
Georgette Leblanc, Maurice Maeterlinck, un livre de Maxime Benoît-Jeannin édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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Histoire de la Toison d’or
Philippe le Bon, qui se voulait l’égal des rois et empereurs, fonda en 1430 à Bruges le « Noble Ordre de la Toison d’or », en souvenir de l’équipée mythologique de Jason et des Argonautes, partis en Colchide à la conquête de la Toison. Un Ordre qui, disait-il, devait surpasser en éclat tous les autres.
Si l’Ordre a revêtu dès le début un caractère religieux et chevaleresque, on ne peut nier qu’il fut aussi et surtout une institution d’ordre politique : « que par iceluy la tranquillité et la prospérité de la chose publique soient deffenduës, gardées et maintenuës ».
L’Ordre connut au cours de son histoire trois sièges : Dijon, Bruxelles (trois siècles durant) et Vienne. En tout eurent lieu vingt-trois chapitres, dont vingt et un dans les anciens Pays d’en bas (Belgique, Hollande, Luxembourg, Nord de la France) et seulement deux en dehors : Dijon et Barcelone.
Ces chapitres, qui passaient en revue les faits et gestes des chevaliers, examinaient en même temps les événements internationaux et la réponse à leur donner. Accompagnés de tournois, de cortèges fastueux et de riches spectacles, les chapitres offraient au bon peuple d’étonnantes réjouissances et l’occasion à ne pas manquer de ripailler, de festoyer, de chanter et de danser.
Fuyant l’arrivée des troupes françaises en 1794, le trésorier de l’Ordre ordonna l’évacuation du trésor afin de le mettre à l’abri, en attendant de pouvoir le faire revenir à Bruxelles. D’abord entreposé en 1797 à la chancellerie des Pays-Bas à Vienne, ce trésor fabuleux fut ensuite dispersé à travers les musées viennois où l’on peut encore l’admirer de nos jours.
Pierre Houart et Maxime Benoît-Jeannin ont conjugué leurs talents pour insuffler à cette Histoire de la Toison d’or à la fois la rigueur historique et la forme, ceci pour le plus grand plaisir du lecteur.Pierre Houart, né à Etterbeek en 1921, entreprit des études de sciences politiques et sociales aux universités de Bruxelles et Louvain, et un summer school à Columbia University (N.Y.). Il fonda notamment les revues Toison d’or en 1969, et Présence de l’Histoire en 1971. Membre associé du Centre Européen d’Études bourguignonnes et président d’honneur de l’Academia belgo-española de Historia de Madrid, il préside la Fondation Toison d’or — Académie Européenne d’Histoire —. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels L’Afrique aux trois visages (CID), Les Riches Heures de la Cour en Belgique et Deux mille ans d’histoire, de la Belgique romaine à Albert II (J.-M. Collet).
Maxime Benoît-Jeannin est l’auteur de plusieurs romans, dont Mademoiselle Bovary (coédition Le Cri-Belfond, 1991), Colonel Lawrence (Coédition Le Cri-Jean-Michel Place, 1992) et Chez les Goncourt (Le Cri, 2004). De deux biographies exhaustives : Georgette Leblanc 1869-1941 (Le Cri, 1998) ; Eugène Ysaye, le sacre du violon (Le Cri, 2001). Et d’un essai sur les rentrées littéraires, La Corruption sentimentale (Le Cri, 2002).Histoire de la Toison d’or, un livre de Maxime Benoît-Jeannin édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)
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Les Grenouilles
Après 1984 de George Orwell ou Le meilleur des Mondes d’Aldous Huxley – auxquels on ne peut s’empêcher de penser –, Raymond Duesberg nous livre ces Grenouilles, véritable poème visionnaire de la cruauté, de l’érotisme… Mais c’est surtout, dans sa cohérence implacable, le monde de demain : Lémuria, une ville où semblent s’être réfugié les ultimes survivants de l’humanité, qui y vivent tapis dans des « cros », marqués en leur chair de maladies incurables, définis par des tâches grotesques et dérisoires, asservis à un régime dictatorial, à une religion sans amour, habités, cependant, par quelque obscure nostalgie…
Dans notre littérature trop quiète, Raymond Duesberg introduit cette violence précise et folle qui fut celle d’un autre visionnaire, cinq cents ans plus tôt, son compatriote Jérôme Bosch. Son écriture unique, surgissement magnifique et insolite, profuse, cocasse, révèle un de ces écrivains de la race des grands visionnaires.
Lors de sa publication en 1962, ce roman provoqua un véritable séïsme littéraire et une critique unanime, il fut un best-seller commercial. Nous nous devions de rééditer ce chef-d’œuvre, dont le propos est plus que jamais d’actualité.Raymond Duesberg, industriel retiré des affaires, vit à Bruxelles. Il est l’auteur d’un seul livre, mais quel livre !
Les Grenouilles, un livre de Raymond Duesberg édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)