Collection Le Cri Littérature

  • IN’HUI H.S. – L’Embouchure de la Maye

    IN’HUI H.S. – L’Embouchure de la Maye, un livre de Jacques Darras édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    18.59 
  • IN’HUI H.S. – Progressive transformation

    IN’HUI H.S. – Progressive transformation, un livre de Jacques Darras édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    18.59 
  • Indisponible

    Infi(r)niment Femme

    Des dizaines de millions de femmes, de filles, d’enfants ont subi et subissent toujours des violences sexuelles atroces, d’une extrême cruauté dans la région des grands lacs qui, depuis plus de deux décennies, a été le théâtre de conflits armés et de guerres civiles.
    Celles ou ceux qui ont le courage de témoigner sont encore très peu nombreux.
    Les causes de ce fléau sont les affrontements armés, la pauvreté, la déchirure du tissu social dus à la guerre ainsi que le peu de valeur accordé au statut de la femme en général.
    De plus, en République démocratique du Congo, il existe encore d’innombrables endroits inaccessibles qui regorgent d’un grand nombre de victimes silencieuses… Tant de drames qui méritent que l’Histoire, tel un témoin, puisse en répondre…

    Avocate au Barreau de Kinshasa et poétesse, Bestine Kazadi Ditabala est également présidente d’une ASBL, le Bureau de réflexions et d’études congolais (B.R.E.C.).
    À ce titre, elle s’exprime en femme engagée à travers une écriture poétique comme un acte de mémoire, un porte voix de toutes ces Femmes dont la parole leur est confisquée.
    Son recueil de poèmes témoigne de sa détermination à lever le voile du silence sur l’impunité des violences sexuelles perpétrées en République démocratique du Congo.
    Elle ne veut pas être un complice lâche et utilise sa plume pour lutter contre l’indifférence face à ce Congo en deuil… car toute poésie contribue à changer la vie et, par là même, transformer le monde.
    La poétesse qu’elle est, veut remuer ses ailes pour apporter un espoir au désespoir, tout simplement en lui rendant son existence.
    Elle projette ainsi dans l’univers de sa parole des particules de lumière en un témoignage contre le silence, cette mort prématurée.

    Infi(r)niment Femme, un livre de Bestine Kazadi Ditabala édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    10.00 
  • Indisponible

    Irruption de la Manche

    Chaque fois que je viens sur la hauteur du Cap Blanc-Nez, par temps clair et dégagé, je suis saisi du même frisson devant l’étendue des vagues qui cavalent jusqu’au mur de craie blanche au loin. Vertige du Temps ! Ici se chevauchent et s’intensifient toutes les coupures, mon bref segment de vie, les six millénaires d’irruption marine qui ont fait de cette vallée nommée Doggerland par les géologues un fossé large de trente-cinq kilomètres, la fracture entre langues anglo-saxonnes, celtes et romanes, l’interminable suite de liens et scissions dans l’Histoire de l’Occident. Debout à la verticale des craies fragmentée par l’érosion de l’eau c’est le bruit palpable du Temps lui-même que j’entends, corps d’écume et de vents. N’est-il pas nouveau que notre Mémoire s’approfondisse aux fosses de l’archéologie (St. Acheul, Chauvet, Lascaux), s’accroisse d’effondrements cosmiques (Storregas, Tsunamis) ? Et si c’était à l’horloge des irruptions marines que nous allions devoir calculer notre âge désormais ? Ici, à Blanc-Nez, promontoire miniature, je recommence d’aller cueillir la fleur ancienne «Sagesse des sommets». Tailler de minimes marches d’arrêt dans le Temps requiert le sens des pentes, de l’étalement des plans. Exercices de souffle suspendu, aujourd’hui, au-dessus du chenal, du Channel!
    J. D.

    Jacques Darras compose depuis 1988 un poème en huit chants sur une petite rivière côtière du Ponthieu et du Marquenterre, la Maye — il livre ici le premier texte du chant VIII intitulé Le Chœur maritime de la Maye. Il a par ailleurs traduit de l’anglais Walt Whitman, Samuel Taylor Coleridge, Ezra Pound, William Carlos Williams, Allen Ginsberg, Malcolm Lowry, etc.

    Irruption de la Manche, un livre de Jacques Darras édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    25.00 
  • Julien Green et la voie initiatique

    L’étude approfondie de Valérie Catelain éclaire sous un jour original l’œuvre essentielle d’un écrivain capable de situer sur un même parcours de sens la passion allant jusqu’au crime, le désespoir de la vie terne et l’espérance d’un salut possible. Ses analyses qui mettent en évidence le pitoyable et l’impitoyable de l’homme qui ont sollicité Green jusqu’à l’obsession, progressent à la façon du voyageur décrit et décrypté par l’écrivain de sorte que l’auteur et son exégète convergent dans une contemplation réciproque qu’il appartient au lecteur de percevoir et qui définit pour lui un autre voyage, celui de la connaissance partagée. Cet ouvrage en est l’indispensable viatique. (Georges Thinès)

    Valérie Catelain, professeur de littérature comparée à l’Université catholique de Lille, docteur en littérature française, est une spécialiste reconnue de l’œuvre de Julien Green, à propos de laquelle elle a organisé de nombreux colloques internationaux. Ses publications portent notamment sur Edmond Jabès, Michel Mohrt et Romain Gary. Elle prépare un essai sur les récits de James Joyce et d’Anton Tchekhov.

    Julien Green et la voie initiatique, un livre de Valérie Catelain édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    26.00 
  • L’innocence en Italie

    La rencontre est le fil rouge de ces nouvelles. Spontanéité et surprise, souvenirs et émotions se partagent pour faire de ce moment de lecture un moment de bonheur et de sérénité.
    Le tout dans une langue raffinée et de qualité…

    Avec L’innocence en Italie, Nicole Verschoore nous offre probablement ce qu’elle a écrit de plus beau.

    L’innocence en Italie, un livre de Nicole Verschoore édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    18.00 
  • L’Arbre

    Le personnage principal de L’Arbre est le chêne-des-trois-chemins qui abrite depuis tout temps sous son feuillage les amours des jeunes gens du pays. Ainsi Neele et Joos, fiancés, se retrouvent le soir sous l’arbre pour s’y aimer. L’action se déroule dans une île de Zeelande. Les habitants y sont farouchement attachés aux coutumes ancestrales et craignent par-dessus tout la vie moderne et la civilisation, synonymes pour eux d’ivrognerie, de luxure, de haine et de mort. Or surviennent des étrangers pour y établir un chemin de fer. Un jour, lors d’une kermesse, on rapporte le corps de l’un d’eux, le grand roux, qui s’est pendu à une des branches de l’arbre. Joos, alors, a le pressentiment de l’infidélité de Neele. Elle lui avoue qu’elle l’a trompé et lorsqu’il lui demande de l’épouser malgré tout, la jeune femme, enceinte, refuse…

    Georges RODENBACH (1855-1898). Avec Émile Verhaeren, il est l’aîné de la génération symboliste belge. Dans La Jeunesse blanche (1886), il inaugure un phrasé poétique désormais inséparable d’une thématique restreinte : miroirs, canaux, brouillards, villes mortes, béguinages, chevelures. Sa gloire parisienne date de 1892 et de Bruges-la-Morte, bref récit qui tient le milieu entre le roman psychologique, la nouvelle fantastique et le poème en prose. Le Voile est joué avec succès à la Comédie française en 1894. Chroniqueur attitré du Figaro, il devient une figure en vue du Tout-Paris littéraire et mondain.

    L’Arbre, un livre de Georges Rodenbach édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    6.20 
  • L’Énigme Molo

    Récits d’apparence anodine qui, en quelques phrases assassines, rappellent les questions et la réflexion de l’être en devenir dans un monde trop humain : faut-il s’intégrer ? comprendre le mystère des victimes ? le mal et le bien faits à autrui ? la raison et le but des comportements ?
    Grâce au silence de la solitude, mais aussi au rire, découvrons ici avec un personnage central l’efficacité libératrice d’une candeur plus tout à fait innocente…

    Nicole Verschoore, née à Gand en Belgique, est docteur en philosophie et lettres, anciennement boursière du Fonds national belge de Recherche scientifique, assistante à l’université de Gand. Elle publie régulièrement dans diverses revues.

    L’Énigme Molo, un livre de Nicole Verschoore édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    14.00 
  • L’Exil du Centaure

    L’Exil du Centaure est l’histoire déchirante d’une jeune femme à travers ses fantasmes, à travers son passé. Une histoire d’amour aussi, où s’exacerbent romantisme, violence et passion. Ce roman poignant qui, à sa sortie en 1982, bénéficia des faveurs du public et obtint le Prix du roman de la Ville de Bruxelles, méritait d’être enfin réédité.
    Thilde BARBONI est l’auteur de sept romans publiés en Belgique, en Suisse et à Paris. Trois de ses romans ont été traduits et publiés en allemand et en coréen. Traductrice et psychologue de formation, elle enseigne l’italien (littérature, histoire, traduction) à Mons (École d’interprètes Internationaux), et anime à Bruxelles des ateliers de psychologie de la traduction (Centre Européen de traduction littéraire). Elle est aussi critique littéraire.

    L’Exil du Centaure, un livre de Thilde Barboni édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    6.20 
  • L’Œil de l’iguanodon

    Une nouvelle aventure de Bob Morane et Miss Ylang-Ylang. Henri VERNES nous entraîne cette fois dans une folle équipée à travers la capitale de l’Europe. On se laissera envoûter par le parfum de la sensuelle Eurasienne Miss Ylang-Ylang — qui aidera Bob Morane à sauver la ravissante Nathalie des griffes de l’« Homme aux Dents d’Or », à la solde du milliardaire et collectionneur de Las Végas, Howard Heyst. H.H. parviendra-t-il à « se faire » la peau de l’iguanodon récemment découverte près de Bernissart en Belgique, transportée pour expertise au Muséum des Sciences naturelles ? À travers une aventure haletante et fantastique, qui nous fait voir Bruxelles autrement, Henri VERNES nous prouve plus que jamais qu’il est un des « iguanodons » du suspens.

    L’Œil de l’iguanodon, un livre de Henri Vernes édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    18.59 
  • La Corruption sentimentale

    La Corruption sentimentale analyse avec minutie le système des « rentrées littéraires » dans tous ses apects et carbonise ses vedettes. L’auteur le fait avec rage, mais équité, savoir et savoir-faire. Encore un pamphlet ! dira-t-on. Quand les choses sont arrivées à un certain point, on n’a plus d’autre choix que de « gueuler », mais avec des arguments et de l’humour. D’autant que la fin n’est pas inéluctable. Que l’on soit écrivain, libraire ou simple lecteur, on est forcé d’admettre que le phénomène de la rentrée littéraire à la française, propre à notre culture, s’est encore accentué depuis 1998. Inflation des titres, tirages moyens plus faibles, lancements fracassants : fin août-début septembre, c’est la déferlante. Libraires, critiques et lecteurs sont submergés. Rentrée 2001 : 575 romans ! La littérature de création y trouve-t-elle son compte ? Certainement pas. De septembre à novembre, les libraires ne savent plus où mettre cette abondante production romanesque d’une saison ; les critiques, débordés, n’ont plus le temps de lire, tandis que les lecteurs, harcelés, doivent impérativement jeter leur dévolu sur une dizaine de titres qu’on les presse d’acquérir, au détriment de leur libre choix. La foire d’empoigne culmine avec la remise du Goncourt et de ses acolytes. Trois mois ont passé pendant lesquels des romans novateurs, des essais importants, des ouvrages de recherche ont été ignorés. De pseudos romans d’avant-garde ont été lancés avec fracas, signes de stratégies plus ou moins secrètes. La guerre du faux fait rage. Chaque année, la répétition insensée de la comédie mobilise toute la chaîne du livre pendant des mois. Le marché, artificiellement dopé, stagne le reste du temps. Des solutions existent pourtant. Ce livre en propose. Lisez ! La Corruption sentimentale analyse avec minutie le système des « rentrées littéraires » dans tous ses apects et carbonise ses vedettes. L’auteur le fait avec rage, mais équité, savoir et savoir-faire. Encore un pamphlet ! dira-t-on. Quand les choses sont arrivées à un certain point, on n’a plus d’autre choix que de « gueuler », mais avec des arguments et de l’humour. D’autant que la fin n’est pas inéluctable. Des solutions existent pourtant. Ce livre en propose. Lisez !

    Maxime BENOIT-JEANNIN est l’auteur de plusieurs romans, notamment Mademoiselle Bovary (coédition Belfond, 1991), Colonel Lawrence (Coédition Jean-Michel Place, 1992) et Chez les Goncourt (2004). De deux biographies exhaustives : Georgette Leblanc 1869-1941 (1998) ; Eugène Ysaye, le sacre du violon (2001). Et d’un essai sur les rentrées littéraires, La Corruption sentimentale (2002).

    La Corruption sentimentale, un livre de Maxime Benoît-Jeannin édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    21.07 
  • La Famille Kaekebroeck

    Voici des « mœurs bruxelloises » mises en scène au travers des rapports entre les familles Kaekebroeck, Mosselman, Rampelbergh, Posenaer et autres habitants du « bas de la ville », héros pittoresques, croqués avec une grande dextérité. On ne peut s’empêcher de penser à Pagnol et à sa trilogie marseillaise. Des pages sobres et vraies, imprégnées d’une tendre bonhomie, vivantes et saines. Un récit attachant, de la couleur, une observation juste et pleine de bienveillance. Quant aux dialogues, dont l’auteur a compris l’importance, ils sont comme pris sur le vif tant ils sont naturels.
    Nul n’a mieux saisi que l’auteur de La Famille Kaekebroeck le jargon bruxellois émaillé de flandricismes, de belgicismes et de tropes hardis ou délicieux auxquels les lecteurs qui le peuvent ajoutent l’inimitable accent local. L’auteur parvient même à faire alterner, sans heurts et sans maladresses, l’atticisme de sa langue, fine et châtiée, avec le rude et burlesque baragouin de ses héros.
    C’est de ce contraste continuel que naît un charme irrésistible…

    Léopold COUROUBLE (1861-1937) fut Docteur en droit. Il séjourna au Congo de 1900 à 1903, séjour dont il s’inspira pour ses récits de voyages, notamment Profils blancs et Frimousses noires (1901). Ses textes « folklo-riques » ne doivent pas nous faire oublier, entre autres : Mes Pandectes (1900), En plein soleil (1900), Images d’outre-mer (1902) et, surtout, Les Contes et récits d’un Bruxellois (1907).

    La Famille Kaekebroeck, un livre de Léopold Courouble édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    18.00 
  • La Honte de Max Pélissier

    Lorsque Jaube, un SDF, vient squatter Cosy Nook, une villa abandonnée au bord de la mer du nord, il est loin de se douter que les fantômes qui l’habitent vont le transformer en témoin puis, peu à peu, en acteur involontaire d’une tragédie où rien ne lui sera épargné. Malgré lui, il devra partager jusqu’au bout tous les ingrédients du mystère de la famille Pélissier : le testament d’un juif caché pendant la guerre, la recherche d’un Picasso disparu, le deuil impossible d’un enfant noyé, les affres d’une relation aux relents sado-masochistes, et un énorme scandale dans le milieu de l’art. Les souvenirs de Cosy Nook s’entrechoquent avec le présent, jusqu’au dénouement du drame familial.
    Dans ce suspense-prétexte à l’intrigue haletante, l’auteur nous plonge avec humour et cynisme dans les turpitudes de l’univers de l’Art, mais nous en fait aussi découvrir le pouvoir rédempteur.

    Jean-Louis DU ROY, né à Etterbeek (Bruxelles) en 1945 est licencié en sciences politiques et sociales (U.C.L.) et maître en management public (Solvay U.L.B.). Il a occupé des fonctions dirigeantes dans le domaine financier et se consacre aujourd’hui à l’écriture.
    Avec La Honte de Max Pélissier, son quatrième roman, il nous démontre qu’il est passé maître dans l’art du suspense.

    La Honte de Max Pélissier, un livre de Jean-Louis du Roy de Blicquy édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    20.00 
  • La légende des signes

    Le zodiaque : un échiquier de vie. À travers La légende des signes, le lecteur rencontrera un jeu de miroirs qui l’invitera à reconnaître les scénarios qui lui ressemblent. Chaque légende est individuelle. Ainsi, chaque lecteur puisera dans sa propre histoire les éléments (souvenirs et expériences) dont il a besoin pour découvrir ce qu’ils évoquent pour lui. Le résultat reflètera finalement sa personnalité.
    Ce livre nous invite à découvrir notre propre subjectivité en usant d’une langue essentiellement métaphorique, allusive, évocatrice, en deux mots : légendaire ou « poétique ». Il s’agit de s’arrêter un moment au bord de la route pour se tourner vers ce miroir qui « emprunte » au langage universel et séculaire de l’astrologie ses figures et ses caractères.
    Le ciel n’est donc ici qu’un à-propos, un langage original. Comme si, à travers leurs récits mythiques, les héros illustraient notre propre histoire. Comme si, en participant à leur drame et en prêtant notre voix intime aux personnages imaginaires, nous nous mettions en scène, devenant ainsi le spectateur de ce qui se trame en nous.
    La légende des signes se situe à l’opposé d’une certaine astrologie abusant le public à des fins prédictives et divinatoires. Jacques Vanaise nous propose plutôt une sorte d’anthropologie de l’imaginaire, propice à rassembler les différents personnages qui s’animent en chaque légende sur un échiquier de vie.

    Jacques Vanaise, né en 1946, étudie l’astrologie depuis plus de trente ans. Conférencier, il est par ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages sur le sujet (dont L’Homme-Univers, Le Cri, 1993). Artisan du symbole, philosophe et poète, il s’est aussi formé à la Gestalt, à l’Analyse transactionnelle et à la Programmation neurolinguistique.

    La légende des signes, un livre de Jacques Vanaise édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    22.00 
  • La Légende du roi Crapaud

    « Et il vit que, depuis le début, tout bégayait, en effet : le rêve hâtif d’Agabal Megakan, devenu Alexandre Agabal ; la longue marche des Crapauds, affamés, sans halte, contre le jour et la nuit ; et, surtout, toute cette démangeaison soudaine des chairs, aux pieds d’un Arbre torsadé en son milieu de trois ventres ; et cette eau d’immortalité refusée par Alexandre le Grand et qu’Agabal Alexandre croyait avoir bu, à travers les mots bégayants d’une Cigogne à demi folle. (…) Agabal Alexandre, à son tour, redevint Roi et, à côté de son frère Kanaan le pensif, médita le commencement, bientôt, de sa guerre et de sa victoire. Il écouta la nuit. (…) Des tintements de métal, clairs, ting, ting, ting, résonnaient dans les ténèbres : Koroman Gbete, le forgeron divin, dans sa forge en forme de cratère, ciselait le rire de son Roi. Le rêve d’Agabal Alexandre ne bégayait pas. Car, façonnée dans l’obscurité entre l’enclume et le marteau, surgissait enfin sa légende, la légende du Roi Crapaud, sous la forme d’une armure ovoïde comme l’œuf du Monde ! »

    Grâce à un récit magistral, l’auteur nous entraîne dans un monde merveilleux où la langue rivalise de virtuosité avec l’imagination. Et si, un jour, Hommes et Crapauds s’associaient dans un même vrombissement d’amour pour lever, de leurs voix déchirées, un déluge broyeur de démons, comme fut broyée, jadis, l’Atlantide ? Une voix étrange venue d’Afrique et qui, dans un murmure épique, une communion de sens, nous rappelle que le fantastique du Nord n’est pas si loin…

    Vincent Lombume Kalimasi est né à Léopoldville le 3 janvier 1947. Après des études en journalisme, sociologie et philosophie, il devient agent d’entreprise pour le compte de la Cadeza, de la Sozacom et de la Gécamines, puis directeur technique pour l’Agence congolaise de Presse (ACP) et, enfin, pour un temps, membre du cabinet du Ministre de l’information et de la culture. Depuis, il consacre son temps à l’écriture. Il vit à Kinshasa.

    La Légende du roi Crapaud, un livre de Vincent Lombume Kalimasi édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    16.00 
  • La Maye Réfléchit

    En même temps qu’elle réfléchit à ses rivières nos vies, nos pensées, l’eau avance. Le temps avance. Vers l’embouchure finale. Chaque fois individuelle, chaque fois renouvelée. La réflexion se fait toujours en allant, en marchant. C’est pourquoi le poème est ici « parlé marché ». Pourquoi il dialogue avec l’immobilité de la peinture (Rembrandt, Rubens, Mondrian, de Kooning, van Eyck, Spilliaert, Ensor etc…). Pourquoi il bouscule la philosophie (Descartes, Husserl, Heidegger). Pourquoi il marche joyeusement à travers la barrière des langues (Bruxelles, la Flandre). Pourquoi il réfléchit à l’Europe d’aujourd’hui, belle abstraction sans corps réel. Sans corps sensuel. Pourquoi enfin il se réjouit du goût des nourritures (les huîtres, les moules, la bière, le pain d’épice). Ici le poème réfléchit à la réflexion. Au réfléchissement et au mouvement qui nous emporte vers le large. Quel large ? C’est à venir. À deviner. À devenir.

    Jacques Darras compose depuis 1988 un long poème en 8 chants, La Maye, dont il donne aujourd’hui le septième. Il a par ailleurs traduit de l’anglais Walt Whitman, Ezra Pound, Samuel Taylor Coleridge, Malcolm Lowry, Ted Hughes, William Carlos Williams, Allen Ginsberg etc. Il a écrit des essais sur la mort, sur la mer, sur le nord et le romantisme. Parmi lesquels Nous sommes tous des romantiques allemands (Calmann-Lévy) et Nous ne sommes pas faits pour la mort (Stock). Il a reçu le prix Apollinaire et le Grand Prix de l’Académie française pour l’ensemble de son travail.

    La Maye Réfléchit, un livre de Jacques Darras édité aux Éditions Mols (Fonds Le Cri)

    18.00